Le nom donné à ce bac, a été choisi pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont Résisté lorsque le 1er juillet 1940 la Wehrmacht a mis en place la ligne de démarcation. Chissay-en-Touraine était en zone occupée et Saint-Georges-sur-Cher se situait en zone libre.
« A Chissay…de nombreuses personnes.. vont essayer de traverser le Cher pour se rendre clandestinement en zone libre. A la faveur de la nuit tous les moyens sont bons, en bateau, à la nage. Au gué de la Graffinière l’endroit est très surveillé par les patrouilles allemandes qui n’hésitent pas à tirer sur tout ce qui leur paraît suspect. Cette situation va durer deux ans jusqu’à la suppression de la ligne de démarcation en 1942, date à laquelle la France sera entièrement occupée. » source Paul Boutet, La mémoire de Chissay. On franchit le pont à bord de véhicules paysans ou commerciaux avec des risques énormes. Source Jeanine Peré, La mémoire de Chissay. Le presbytère de L’Abbé Tardiveau à Chissay servait de point de départ pour des groupes en direction de la ligne de démarcation.
A Saint-Georges-sur-Cher, Marcel Bisault (instituteur) fédère et organise dans l’ombre les groupes francs tireurs et partisans FTP depuis Bléré jusqu’à Selles-sur-Cher. Ils sont 34 hommes de Saint-Georges à faire partie du réseau de Résistance Delaunay . Ils ont réceptionné des parachutages nocturnes de munitions, armes, explosifs, radios, argent, médicaments et réalisé des sabotages sur les lignes télégraphiques et la voie ferrée. Source St Georges S/Cher LA RESISTANCE Christine Bonnigal
Mr Farineau, propriétaire du moulin du Port, Maurice Jourdain, Maurice Bouard, M. Gervais et d’autres encore ont aidé de nombreuses personnes à traverser le Cher au niveau du barrage à aiguilles. Un Monsieur Jacob, habitant du Port, faisait partie d’une filière de passage de la ligne de démarcation, en 1943 .
Dans les 2 communes, des femmes et des hommes, ont participé activement, souvent dans l’ombre, à cette Résistance.