Pendant le règne du roi Louis XVI, les hivers très rigoureux ont rendu la vie des mariniers encore plus dure.
Début mars 1789, afin de préparer la réunion des Etats Généraux, les habitants de la paroisse de Saint-Georges-sur-Cher se sont réunis pour désigner leurs représentants chargés de porter à Tours le fameux cahier où ils ont listé leurs plaintes, remontrances et doléances.
Les articles 11 et 12 indiquent des conditions de vie très difficiles pour les mariniers du Port et des chemins en très mauvais état .
11° « Nous observons qu’il y a dans cette paroisse un tiers d’habitants mariniers qui ont fait des pertes considérables par les glaces, dont quelques-uns parmi eux sont ruinés. Ils se plaignent aussi que les voies ou retenues d’eau pour les moulins sur la rivière du Cher ne sont pas navigables et qu’ils sont à chaque instant en danger de périr soit en remontant soit en baissant. »
12° « Ayant des chemins de village à village très mauvais qui empêchent leur mutuelle communication et même l’administration des sacrements, les habitants de se rendre à l’église les dimanches et fêtes, l’on prie que la paroisse participe aux travaux de charité pour les mettre en état. »
Un grand Port sans équipement
Bien que le port de Saint-Georges soit le plus important sur le Cher et qu’il accueille de très nombreux bateaux, la situation s’est compliquée depuis que le barrage a été construit en 1840.
Le niveau du Cher s’est élevé d’environ un mètre et la construction d’un quai n’est toujours pas réalisée. Les bateaux continuent d’accoster sur la berge enherbée et malmenée par les crues. Les mariniers aménagent et entretiennent le talus, comme ils peuvent, avec des remblais.
Extraits des délibérations du conseil municipal de Saint-Georges-sur-Cher le 10 mai 1867 qui indiquent le mécontentement des mariniers face à l’importante activité fluviale, peu avant la création de la voie ferrée.
« Considérant que la population de ce village est de plus de 300 âmes, presque tous mariniers… »
« une ligne de chemin de fer va être créée.. »
« la quantité de ses produits en vins atteint chaque année un chiffre moyen de 25 à 30 000 pièces de 250 litres »
« son commerce en bois venant du Berry, en cercles et en osiers venant de Nantes est des plus florissant.. »
« embarquent pour Paris les vins des pays voisins.. » (pays voisins = communes proches)
« Malgré les nombreuses les nombreuses difficultés dues à la pente du terrain au niveau du Cher »
Ce n’est qu’en 1872 qu’on construira la première partie des perrés.